Exoplanètes tempérées : des cibles en or pour lier les observations et la modélisation
1 : Observatoire Astronomique de lÚniversité de Genève
2 : Institut de Physique de l'Université de Berne
La plupart des planètes détectées par la méthode des transits ont des distances orbitales plus petites que celles de Mercure. Cette proximité avec l'étoile hôte signifie que les propriétés de ces planètes subissent des changements significatifs en raison de l'irradiation et des interactions étoile-planètes. En revanche, les planètes tièdes et tempérées avec de longues périodes orbitales sont moins affectées, offrant des indices précieux sur l'histoire de leur formation et migration. Caractériser les planètes tempérées en transit constitue une pièce maîtresse de la recherche en exoplanètes.
Dans cette présentation, je rends compte de la détection et la caractérisation de trois nouveaux Jupiters tempérés en transit avec des périodes orbitales dépassant 100 jours. Ce résultat est rendu possible grâce à une campagne d'observations photométriques et de vitesses radiales de trois ans avec TESS, NGTS, CORALIE, et HARPS. En combinant des modèles de structure interne avec un modèle d'inférence bayésienne, je mesure de manière homogène l'enrichissement en éléments lourds de l'ensemble des planètes géantes tièdes et tempérées. Cela me permet ainsi d'affiner la relation entre la masse et la métallicité planétaire (un résultat prédit par les modèles d'accrétion de cœur) et de tester sa dépendance par rapport aux paramètres orbitaux et stellaires.