Exploration des architectures des systèmes exoplanétaires proches par astrométrie spatiale à haute précision
Fabien Malbet  1@  , Manon Lizzana  2, 3  , Fabrice Pancher  1  , Thierry Lépine  4  , Alain Léger  5  
1 : Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble
observatoire des sciences de l'univers de Grenoble, Université Grenoble Alpes, Centre National de la Recherche Scientifique - CNRS
2 : Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble
observatoire des sciences de l'univers de Grenoble, Université Grenoble Alpes, Centre National de la Recherche Scientifique - CNRS
3 : Centre National d'Études Spatiales [Paris]
Centre national d'études spatiales - CNES (FRANCE)
4 : Laboratoire Hubert Curien
Institut d'Optique Graduate School, Université Jean Monnet - Saint-Etienne, Centre National de la Recherche Scientifique
5 : Institut d'astrophysique spatiale
Institut National des Sciences de l'Univers, Université Paris-Saclay, Centre National de la Recherche Scientifique, Centre National d’Études Spatiales [Paris]

L'astrométrie est la branche de l'astronomie qui évalue la position, la distance et le mouvement des étoiles et des autres objets célestes. L'astrométrie globale consiste à relier des étoiles ayant de grandes distances angulaires dans un réseau où chaque étoile est connectée à un grand nombre d'autres étoiles dans toutes les directions. La condition de fermeture du réseau assure la réduction des erreurs de position de toutes les étoiles. Pour accroître la précision de mesure sur certains objets astronomiques spécifiques, il convient de consacrer plus de temps d'observation pour déterminer leur position relative par rapport aux étoiles présentes dans le champ de vue, ce que l'on appelle astrométrie relative ou astrométrie différentielle. Lors de la dernière étude prospective de l'ESA, le Senior Committee a reconnu qu'après Gaia, "les prochaines étapes de l'astrométrie spatiale pourraient consister à améliorer d'un ordre de grandeur la précision astrométrique relative" (section 3.1.7). Une mission appelée Theia a été soumise en 2022 pour l'appel M7 de l'ESA, utilisant un télescope limité par la diffraction d'environ 1 m de diamètre et avec un champ de vue de 0,5 degré, capable d'atteindre une précision inférieure à la micro-seconde d'angle. Une telle précision permet d'étudier d'obtenir l'architecture des systèmes exoplanétaires proches du Soleil jusqu'à la masse de la Terre. Nous présenterons le principe de ce projet de mission spatiale, les capacités de détection et en quoi ce projet de classe M pourrait être bénéfique à la fois pour comprendre les architectures des systèmes exoplanétaires proches, mais aussi permettre d'identifier des sources d'intérêt pour des missions interférométriques et/ou coronographiques chargées de caractériser spectralement ces exoplanètes proches.


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