Lorsqu'une exoplanète orbite très proche de son étoile, le flux stellaire reçu par la planète peut-être suffisant pour qu'une partie de la haute atmosphère s'échappe de l'attraction gravitationnelle de la planète. Ce mécanisme d'échappement joue un rôle majeur dans la formation et l'évolution planétaire, notamment au sein de la population des super-Terres et mini-Neptunes. L'échappement atmosphérique peut-être observé depuis le sol grâce au triplet de l'Hélium métastable à 1083.3 nm. L'observation du triplet de l'Hélium par des spectromètres haute-résolution permet notamment la mesure de propriétés clés de l'échappement tels que le taux de perte de masse et la température de l'exosphère.
Nous avons cherché la signature du triplet de l'Hélium dans 15 exoplanètes observées en transit avec SPIRou, un Spectro-Polarimètre InfraROUge (0.95-2.5 microns) haute-résolution (R ~ 70 000), installé sur le télescope de 3.6m du CFHT au Mauna Kea. Je présenterai d'abord les résultats obtenus en terme de contraintes sur l'échappement atmosphérique dans les 15 cibles observées. J'aborderai ensuite l'influence de la variabilité du spectre stellaire, due par exemples aux effets RM et CLV, sur la spectroscopie de transit à haute-résolution, soulignant l'importance des collaborations entre la communauté Exoplanètes et Physique Stellaire afin de développer de nouvelles méthodes pour corriger ces effets.